2018-10-02

Amenra + Celeste + Obscure Sphinx
 

Date : 2018-10-02
Lieu : Le Transbordeur, Villeurbanne
Facekook : Sounds Like Hell Productions

Site : Sounds Like Hell Productions

Facebook : Kongfuzi Booking
Facebook : Voulez-vous Danser
Site : Le Transbordeur

Album version facebook : ICI

Affiche :

Amenra (Sludge / Post-Metal - Belgium)

Celeste (Post-Hardcore / Post-Black - France)
Obscure Sphinx (Doom / Sludge - Poland)

Lorsque l'annonce d'une tournée Amenra + Obscure Sphinx pour 6 dates françaises se fait savoir à la deuxième quinzaine de juin, ma date est déjà pré-réservée mentalement.
Espérant tout de même un rajout de date dans le sud-est, direction finalement Lyon pour un concert signé Sound Like Hell Productions, Kongfuzi Booking et Voulez-vous Danser que l'on ne se donne plus la peine de présenter.
Habitué à aller au CCO Villeurbanne, l'évènement est de taille telle que la soirée se passera au Transbordeur et comme si ça ne suffisait pas, le groupe lyonnais Celeste se rajoute à l'affiche déjà grandiose, la rendant juste parfaite pour le fan de musique extrême.

Obscure Sphinx (Doom / Sludge - Poland)
Facebook : https://www.facebook.com/obscuresphinx

Official Website : https://store.obscuresphinx.com/

Official Vidéo :
Obscure Sphinx

Obscure Sphinx commence à 19h50 précises pour un show plus que mémorable et spectaculaire devant une salle très bien remplie.
L'univers de Obscure Sphinx est un savant mélange de doom / sludge / post metal, ou plutôt du "Hear The Music Itself", en effet il est difficile de coller une étiquette sur ce groupe polonais bien trop méconnu et auto-produit même.
Cela commençait à faire longtemps (depuis la sortie de leur deuxième album "Void Mother" fin 2013) que j'attendais l'occasion de voir le groupe avec sa charismatique et envoûtante chanteuse qui maîtrise parfaitement ses vocaux et ambiances dans un spectacle de lumière envoûtant, énigmatique, le tout sur une musique tantôt lourde, tantôt aérienne des plus captivantes.
Il s'agissait donc de 45 minutes de surprises pour au moins 90% du public du Transbordeur qui qualifiait le show de "incroyable", "magistral" ou encore "la plus grosse claque et découverte de l'année" en attendant bien sûr le reste de la soirée.

Celeste (Post-Hardcore / Post-Black - France)
Facebook : https://www.facebook.com/celesteband/
Official Website : https://www.denovali.com/celeste/

Official Video :
Cette Chute Brutale

Peu avant 21h c'est les locaux de Celeste qui montrent le bout de leurs lampes frontales rouges, pour ce qui sera une avalanche de brutalité avec leur blackened post-hardcore dévastateur, livrant un show au sommet de leur forme (pour les avoir vu 3 fois cette année avant cette date).
Comme sur leurs albums les titres s'enchainent sans laisser place à la moindre bouffée d'air fraiche durant près d'une heure sans jamais faiblir, le tout dans une ambiance épileptique.
C'est un "bonus" des plus respectables (et logique pour une date lyonnaise) qui s'ajoute à une soirée qui semblait déjà parfaite avec Amenra et Obcsure Sphinx.

Amenra (Sludge / Post-Metal - Belgium)
Facebook : https://www.facebook.com/churchofra/
Official Website : http://amenra-official.tumblr.com/

Official Video :
A Solitary Reign
Children Of The Eye
Nowena I 9.10

Amenra justement parlons-en, pas vraiment le temps de reprendre son souffle, c'est enfin le moment tant attendu pour une grande majorité, peu après 22H15.
Me concernant, avec presque 20 ans de carrière, c'est la première fois que j'ai l'occasion de les voir en live connaissant en plus de cela, plutôt mal leur discographie. Non pas que je ne sois pas fan, mais l'univers complexe, torturé et massif du groupe n'avait, jusqu'à la sortie l'année dernière de Mass VI, trouvé de place dans mon temps libre, erreur réparée depuis.
Là encore, durant presque 1h15, la salle du Transbordeur se retrouve dans un univers bien spécial, propre au groupe Belge, une messe noire et blanche soutenue par des fumées, appuyée par des projections vidéos troublantes et belles à la fois, le tout consolidé par un charismatique chanteur, tournant le dos à son public sur presque tout leur show, le laissant comme isolé dans sa dépression, son désespoir avec un chant glaçant passant du cri aux chuchotements.
La messe commence par la plus belle des manières avec le titre "Boden", deux cylindres métalliques entrechoqués par le dit chanteur, seul, éclairé par un seul spot, suivi de l'arrivée inquiétante de ses musiciens.
Très peu de temps pour reprendre son souffle là encore, les morceaux s'enchaînent, le show cérémonial est parfaitement maîtrisé et se termine de manière aussi brutale qu'est le morceau "Silver Needle, Golden Nail", presque frustrante, dans un cri de foule absolument conquise.

Pour cette nuit là, il ne fallait pas s'attendre à plus qu'une once de lumière ou même d'espoir, tout n'était que violence à l'état brut, douce mélancolie et ambiance énigmatique sans pauses, ou juste le temps de changer de plateau.
Fin de soirée peu avant minuit, il est temps de passer par les stands de merchandising histoire de rentrer doucement chez soi avec de quoi mieux pénétrer l'univers des groupes lors de soirées à venir dans un élan de solitude, le pas lourd encore soufflé par cette soirée qui restera longtemps en mémoire.